Le géant mondial des voitures électriques BYD (second derrière Tesla) vient d’annoncer son plan de bataille pour s’attaquer au marché français, il prévoit une quinzaine de concessions d’ici la fin de l’année.

Originaire de Chine, BYD a initialement étendu son expansion vers les pays émergents avant d’arriver plus récemment en Europe. Lors des Salons de Paris et de Bruxelles, ses premiers modèles destinés à nos marchés se laissaient approcher pour la première fois. Tous sont proposés exclusivement en 100% électriques. En entrée de gamme, on trouve pour l’heure le crossover Atto 3. La berline intermédiaire Han occupe le haut de la gamme avec le grand SUV à 7 places Tang, lequel est déjà daté puisqu’il remonte à 2018. La marque chinoise leader sur son marché intérieur étoffera au fur à mesure sa gamme européenne. Notamment avec des modèles davantage taillés sur mesure. Il y aura ainsi dans un premier temps la citadine Dolphin et la berline Seal. Cette dernière s’attaquera frontalement avec la Tesla Model 3, le ton est donné… Une mini citadine baptisée Seagull pourrait arriver par la suite.

Des points de vente physiques

Tout juste arrivée en France, la marque vient de présenter son plan d’action pour l’Hexagone. Car c’était une des grandes questions de ces derniers mois : comment allait-elle distribuer ses modèles ? Exclusivement par Internet comme le fait Tesla ou Aiways ? Ou en concession physique comme MG ou Seres ? C’est la seconde option qui a été retenue, la marque s’étant trouvé des partenaires pour développer ses points de vente. Elle s’est notamment entourée d’Emil Frey, leader de la distribution en Europe. Les groupes Maurin, Kroely et Bodemer Auto seront aussi partenaires du géant mondial. Tout comme ByMyCar, qui vient d’inaugurer sa seconde concession à Paris. Le géant de l’électrique (second derrière Tesla) compte en ouvrir une quinzaine d’ici la fin de l’année, et une centaine d’ici deux ans !

En attendant Denza

BYD assure que ces cinq acteurs permettront de couvrir une très grande partie du territoire français. Les grandes oubliées s’appellent pour l’heure la région Centre-Val de Loire et Bourgogne-Franche Comté, mais le constructeur travaille dessus pour couvrir ces zones prochainement. BYD a écoulé 1,9 million de voitures en 2022, dont 99% en Chine ! Il est le leader mondial dans la production de batteries pour véhicules, et est notamment en discussions avec la France pour y implanter un grand site européen. Son expansion en Europe passe notamment par l’Espagne, l’Allemagne, le Benelux, les pays scandinaves, l’Autriche, l’Italie et la Hongrie. Sa marque premium, baptisée Denza, fera quant à elle son arrivée dans quelques années.

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Ce designer turinois s’est lancé dans un projet de reconstruction d’une sportive italienne oubliée de la fin des années 1940.

Dario Pasqualini, un designer et passionné de voitures turinois, a décidé de relancer Testadoro, une marque de sportives italiennes des années 1940. Ce nom est tombé dans les oubliettes depuis bien longtemps. Pourtant, cette marque disparue avait sorti quelques modèles qui avaient marqué la compétition automobile entre 1947 et 1949.

En 1947, Testadoro sort la Sport, qui était construite sur la base du châssis d’une Fiat 500 Topolino. L’objectif était simplement d’améliorer les performances de cette Fiat pour en faire un véhicule taillé pour la course automobile. Ce premier modèle s’étant révélé comme un véritable succès à l’époque, plusieurs autres Testadoro ont été construites avant que la marque ne disparaisse après un tragique évènement en 1949.

Une marque italienne éphémère tombée dans l’oubli

Il y a une bonne raison pour laquelle Testadoro a été complètement oubliée de nos jours. En dépit de son grand potentiel à la fin des années 1940, la marque n’a survécu que trois ans. Fondée en 1947, elle a fermé boutique en 1949. L’année de sa disparition avait aussi commencé comme sa plus belle période. Une nouvelle voiture avait été conçue : la Testadoro Daniela. Légère et rapide pour l’époque, elle avait permis à Testadoro de s’imposer dans la course.

Une écurie Testadoro avait même été créée et comptait dans ses rangs quelques-uns des meilleurs pilotes de l’époque. Or, 1949 a été marquée par un tragique accident lors d’une course automobile. L’un des coureurs et l’un des dirigeants de l’entreprise ont trouvé la mort à bord de l’une des sportives de la marque. Traumatisés par l’accident, la famille de ce dirigeant et son associé ont décidé de mettre fin à l’aventure Testadoro.

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La renaissance d’une marque disparue

Testadoro a été victime de l’entrée dans une nouvelle ère pour la compétition automobile. Les sportives devenaient plus performantes et plus légères. Mais les conditions de sécurité et l’état des routes n’étaient pas optimales. Les accidents mortels sont devenus fréquents à cette époque, comme la tragédie qui a frappé les 24 heures du Mans en 1955.

Testadoro avait laissé un projet non terminé avant sa disparition, la Testadoro Barchetta. C’est cette voiture que Dario Pasqualini souhaite recréer. Il a ainsi repris le nom Testadoro et l’a enregistré sous le même nom. Avec son associé, un certain Paolo Giacometto, leur objectif est simplement de construire ce modèle, qui aurait dû sortir en 1951. Il n’est probablement pas prévu d’en réaliser des exemplaires pour la compétition automobile.

Singapour, Singapour | AFP | dimanche 03/06/2023 – Le ministre chinois de la Défense, Li Shangfu, a dénoncé dimanche la création d’alliances militaires « de type Otan » en Asie-Pacifique, prédisant qu’elles plongeront la région dans un « tourbillon » de conflits.

« Les tentatives visant à promouvoir des (alliances) de type Otan dans la région Asie-Pacifique sont une façon de kidnapper les pays de cette région et d’exagérer les conflits et les confrontations, ce qui ne fera que plonger l’Asie-Pacifique dans un tourbillon de différends et de conflits », a averti M. Li lors d’une conférence internationale sur la sécurité à Singapour.

« L’Asie-Pacifique d’aujourd’hui a besoin d’une coopération ouverte et inclusive, et non d’un regroupement en petites cliques », a ajouté le ministre. « Si un conflit ou une confrontation violente éclate entre la Chine et les Etats-Unis, cela engendrera des souffrances insupportables », a-t-il poursuivi. 

Ses remarques visent Washington qui a renforcé ses alliances et ses partenariats dans la région pour contrer l’influence de Pékin.

Les Etats-Unis sont membres de l’alliance Aukus avec l’Australie et le Royaume-Uni, et du Quad avec l’Australie, l’Inde et le Japon.

Manœuvres « dangereuses »

L’avertissement de M. Li intervient au moment où un nouvel incident a ravivé les tensions sino-américaines dans le détroit de Taïwan, la Marine des Etats-Unis accusant samedi un navire chinois d’y avoir zigzagué de façon « dangereuse » autour d’un destroyer américain.

Le bâtiment chinois a « exécuté des manœuvres de façon dangereuse près du Chung-Hoon », le destroyer américain, a indiqué dans un communiqué le commandement américain.

« J’appelle les dirigeants (chinois) à prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à ce type de comportement », a déclaré le ministre américain de la Défense Lloyd Austin dimanche à Singapour en référence à l’incident de la veille, estimant que des « accidents pourraient se produire et prendre des proportions vertigineuses ». 

« Le mieux serait que tous les pays, et en particulier leurs avions et navires de guerre, s’abstiennent de pénétrer dans l’espace aérien et les eaux territoriales des autres pays », a de son côté souligné M. Li. 

L’incident s’est produit alors que l’USS Chung-Hoon, un destroyer Aegis faisant partie de la flotte américaine du Pacifique, naviguait en compagnie du navire canadien HMCS Montréal dans le détroit de Taïwan, large de 180 km, qui sépare l’île autonome du même nom de la Chine continentale.

L’armée chinoise a indiqué qu’elle avait surveillé le passage des deux navires mais n’a mentionné aucun incident.

« Les pays concernés créent intentionnellement des troubles dans le détroit de Taïwan, attisent délibérément les risques et sapent malicieusement la paix et la stabilité régionales », a dénoncé le colonel Shi Yi, porte-parole du commandement Est de la Chine.

Des navires américains traversent régulièrement le détroit de Taïwan mais ils le font rarement accompagné d’un navire allié. Le dernier passage conjoint américano-canadien remonte ainsi à septembre.

Ces passages irritent la Chine qui considère Taïwan comme une partie de son territoire et affirme avoir des droits souverains sur le détroit.

Il s’agit du deuxième épisode de frictions entre les deux pays en moins de 10 jours dans la région.

Le 26 mai, un pilote d’avion de combat chinois avait effectué « une manœuvre agressive injustifiée » près d’un appareil de reconnaissance américain qui survolait la mer de Chine méridionale, selon des militaires américains.

Actions « risquées »

En réaction aux deux incidents entre les forces des deux pays ces derniers jours, le ministère américain de la Défense a dénoncé dimanche les actions « de plus en plus risquées » de l’armée chinoise en Asie.

« Nous continuons à être préoccupés par les activités de plus en plus risquées et coercitives de l’Armée populaire de libération dans la région, y compris ces derniers jours », a déclaré le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, qui assiste avec Lloyd Austin à la conférence de Singapour.

Après avoir brièvement salué son homologue chinois Li Shangfu lors du dîner d’ouverture de cette conférence, M. Austin avait jugé samedi « essentiel » de renouer le dialogue avec la Chine pour éviter des « malentendus » pouvant mener à un conflit entre les deux pays.

La relance des relations entre les deux puissances a achoppé en début d’année après le survol par un ballon chinois du territoire américain. Et malgré la promesse américaine d’un « dégel », les deux pays continuent de croiser le fer sur les questions de Taïwan, des revendications territoriales chinoises en mer de Chine ou encore celle stratégique des micropuces.