Auto123 met à l’essai le Volvo C40 Recharge 2022.

Volvo avait déjà un petit VUS entièrement électrique dans sa gamme. Pourquoi un autre ? Eh bien, d’une part, comme tous les constructeurs automobiles ou presque, la marque s’est engagée dans l’électrification et a donc besoin de plusieurs modèles pour séduire cette nouvelle clientèle intéressée à l’énergie électrique. Il y a des gens qui pourraient trouver l’actuel XC40 Recharge un peu… conventionnel, du moins en ce qui a trait à son apparence, sinon dans sa façon de se propulser vers l’avant. C’est là qu’intervient le C40, une variante plus sportive qui vise à rendre plus excitante la perspective d’être vu dans un utilitaire Volvo.

Question de goût
D’un point de vue esthétique, le C40 est donc essentiellement le frère plus musclé du XC40, l’équivalent coupé de ce petit VUS rectangulaire. Pensez au duo X1 et X2 chez BMW. Les parties avant des deux Volvo sont pratiquement identiques – regardez les deux côte-à-côte depuis l’avant et vous verrez deux pois électriques dans une gousse –, mais la ligne de toit du C40 est plus basse et s’abaisse au fur et à mesure que vous vous dirigez vers l’arrière. Le toit flottant à l’arrière et les feux arrière à DEL plus pointus donnent au C40 une allure plus agressive que le XC40.

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Les différences de style affectent la visibilité à l’arrière pour le conducteur, ainsi que l’espace pour la tête des passagers arrière. Je suis également déchiré par l’aspect général de la chose. Oui, sa coupe est plus agressive que celle du XC40, mais même avec la ligne de toit inclinée, il y a toujours quelque chose de trapu dans la carrosserie du C40; c’est comme si elle avait besoin d’un petit étirement horizontal pour être parfaitement proportionnée. En regardant son profil, j’ai aussi la même vague impression de champignon que celle que je ressens envers les grands coupés-VUS de BMW et de Mercedes-Benz. On aime ou on n’aime pas, je suppose.

Mais, au-delà des goûts personnels, ce C40 est un ajout bienvenu à la liste des multisegments entièrement électriques disponibles sur le marché et, à ce titre, il est au cœur du plan établi par le constructeur suédois d’atteindre 50 % de ventes entièrement électriques d’ici 2025 et ne vendre que des VÉ d’ici 2030.

Sur la route
Le C40 est avant tout un véhicule performant, grâce à son groupe motopropulseur qui comprend deux moteurs électriques de 150 kW (un par essieu) et donc un rouage intégral, avec une puissance maximale de 402 chevaux et un couple de 486 lb-pi. Oui, cette chose pèse 2 100 kg ou plus, mais elle s’envole comme si on lui avait mis un pétard allumé dans les culottes. L’accélération de 0 à 100 km/h ne prend que 4,7 secondes, et la portion de 60 à 100 km/h est tout aussi rapide que la première, de sorte que les accélérations sur l’autoroute et les reprises sont ahurissantes. Évidemment, tout se fait assez silencieucement, merci, étant donné l’absence de moteur à combustion interne. La puissance n’est pas un élément qui manque à ce multisegment compact.

Cependant, ce châssis court signifie qu’à l’occasion, il n’est pas aussi adhérent à la route que souhaité, alors il faut être attentif avant de commencer à faire des folies sur les routes de campagne sinueuses. Néanmoins, son agilité est impressionnante, la direction précise (bien que légère) et le freinage solide.

Ce dernier peut même être effectué en utilisant essentiellement une seule pédale si vous le souhaitez (via la fonction de freinage par récupération). Contrairement à certains autres VÉ récents, il n’y a pas de niveau intermédiaire, ce qui signifie que vous ne pouvez pas choisir votre niveau de freinage fourni par le groupe motopropulseur, il est activé ou désactivé. Et lorsqu’il est activé, il peut être un peu trop fort pour certaines personnes, notamment les passagers. À vous de choisir.

Dans l’habitacle
Volvo s’efforce d’éviter le cuir dans l’habitacle du C40 et la priorité donnée aux matériaux durables est tout à fait logique pour une voiture électrique. Tout est beau aussi, en particulier la moquette et les accents bleu Fjord que l’on retrouve sur le plancher et les portes, notamment.

Les deux écrans, quant à eux, reçoivent tour à tour un pouce en l’air et un pouce en bas mitigé. L’écran de données de 12,3 pouces est superbe et peut être configuré sans trop de difficulté. L’écran multimédia de 9,3 pouces est également très beau, mais si son interface est moins pénible à utiliser que le système Volvo de génération précédente, il demeure inutilement compliqué et trop peu intuitif à notre goût. Il y a encore du travail à faire à ce niveau.

Sinon, les sièges sont confortables et l’espace est spacieux dans les deux rangées, même avec la ligne de toit plus inclinée du C40 par rapport au XC40.

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À la borne
Les moteurs électriques sont alimentés par une batterie lithium-ion de 78 kWh et un chargeur embarqué de 11 kW. La batterie prend en charge la recharge rapide en courant continu jusqu’à 150 kW, ce qui permet de charger la batterie de 10 à 80 % en 33 minutes environ à une borne à grande capacité (qui contournent le chargeur embarqué).

Nous avons eu l’occasion de recharger le véhicule à une station de 350 kW (il n’y en a que deux ou trois dans tout le Québec à l’heure actuelle), et bien que la batterie n’ait jamais atteint la capacité de 150 kW (elle n’a jamais dépassé 96 kW en fait), elle s’est quand même rechargée très rapidement par rapport à une borne de niveau 2. Maintenant, tout ce dont nous avons besoin, c’est d’un plus grand nombre de ces bornes de recharge ultrarapides!

On s’entend que la plupart du temps, les propriétaires rechargeront leur C40 à la maison, et selon Volvo, une borne domestique de niveau 2 de 220 volts prendra environ huit heures pour recharger une batterie vide jusqu’à 100 % de sa capacité.

Sécurité
Le C40 est équipé du nouveau système Volvo Advanced Driver Assist System, qui comprend une petite armée de fonctions destinées à rendre la vie de chaque occupant plus sûre. Parmi elles, l’atténuation des collisions avec assistance au freinage et à la direction à basse et haute vitesse, et le freinage automatique en cas de collision imminente.

Le mot de la fin
Que vous aimiez ou non le look du C40 – c’est une question de goût après tout –, les performances de cette version plus sportive du XC40 Recharge sont beaucoup moins discutables. L’autonomie est comparable à celle de la plupart des modèles similaires sur le marché, la tenue de route est excellente et, surtout, il y a tellement de puissance et de rythme fournis par les deux moteurs électriques et la transmission à une vitesse que l’on ne ressent pas du tout la lourdeur du véhicule.

Il y a bien quelques bémols tels l’interface multimédia imparfaite et l’espace de chargement derrière, mais dans l’ensemble, si vous êtes sur le marché pour un petit VÉ haut de gamme (le prix est d’un peu plus de 72 000 $, à titre indicatif), vous pouvez faire pire que le C40 Recharge. Si, par contre, vous vous demandez pourquoi vous devriez payer 20 000 $ de plus pour ce petit VUS que pour un Ioniq 5 ou un Kia EV6, eh bien, c’est une question légitime.

On aime

Beaucoup de puissance
Un intérieur confortable et haut de gamme
Une autonomie décente et une capacité de recharge rapide

On aime moins

L’expérience multimédia reste frustrante (et l’écran est presque petit par rapport aux normes actuelles).
L’extérieur est un peu excentrique
Visibilité arrière

La concurrence principale

Genesis GV60
Volvo XC40 Recharge
Polestar 1
Tesla Model Y

Photos du Volvo C40 Recharge 2022