Voilà qui va vous satisfaire : Un nouvel encart que je viens de découvrir sur internet et que nous vous proposons ci-dessous. Le thème est « l’automobile ».
Le titre séduisant (le constructeur automobile allemand entendu sur des accusations d’esclavage au Brésil) est sans détour.
Sachez que l’auteur (présenté sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable.
La confiance est par conséquent forte en ce qui concerne ce post.
Le texte a été diffusé à une date mentionnée 2022-06-14 09:01:00.
L’audience à huis clos qui doit s’ouvrir à 14 heures (17 heures GMT) est une première étape « pour évaluer s’il est possible de trouver un accord » financier afin d’éviter des poursuites judiciaires, a expliqué Rafael Garcia, procureur en charge du dossier.
« Il y a eu de graves violations des droits de l’Homme et Volkswagen était directement responsable », a-t-il ajouté.
Disposé « à contribuer à l’enquête »
Les enquêteurs ont rédigé un dossier de 90 pages avec des témoignages sur les atrocités commises par des dirigeants de Volkswagen et des gardes armés dans un ranch de bétail dont l’entreprise allemande était propriétaire dans le bassin amazonien, dans les années 70 et 80.
Selon ces témoignages, les ouvriers, embauchés notamment pour des travaux de déforestation, travaillaient dans des conditions proches de l’esclavage, forcés à dépenser presque tout leur maigre salaire pour acheter de la nourriture vendue à des prix exorbitants.
« Ceux qui tentaient de s’échapper étaient frappés, attachés à des arbres et laissés sur place des jours durant », explique par ailleurs le procureur Garcia. D’autres témoignages font état de disparitions suspectes et de viols.
Le constructeur automobile a assuré être disposé « à contribuer très sérieusement à l’enquête ». En 2020, le groupe avait payé 36 millions de réais (5,5 millions d’euros) pour indemniser des familles d’ex-ouvriers torturés ou assassinés durant la dictature militaire (1964-1985).
« Volkswagen adorait la dictature »
L’audience de mardi porte plus précisément sur la période 1974-1986. À l’époque, le groupe avait bâti un grand site agricole au bord du bassin amazonien, la « Companhia Vale do Rio Cristalino », qui est devenu le plus grand ranch de bétail de l’État du Para (nord).
Les atrocités ont été dénoncées dans un premier temps par Ricardo Rezende, prêtre catholique qui a passé des années à compiler des témoignages de victimes après s’être installé dans le Para en 1977.
Le fait qu’un constructeur automobile décide de se lancer dans l’exploitation agricole peut sembler incongru, mais cela en dit long sur la politique environnementale du régime militaire, qui offrait des aides à des agriculteurs, mais aussi à des entreprises, avec des abattements fiscaux et des prêts sans intérêt pour développer la région amazonienne à marche forcée, à grands coups de déforestation.
« D’une part, Volkswagen adorait la dictature, d’autre part (le ranch) était très lucratif, avec près de 6 000 personnes travaillant presque gratuitement », estime le père Rezende.
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